Love me if you dare {Marissa}

Evans && Turner

En ce monde, on vit mieux en disant la bonne aventure qu'en disant la vérité.

07.17h. Poste de Police

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Il n'y a pas de nous. Juste toi et moi.

<< Bon Dieu Panamee, il est sept heure du mat'. Aurais-tu oublié que je n'étais pas matinale ? [...] J'en ai rien à battre du décalage horaire, tant mieux pour toi s'il est cinq heure de l'après-midi. [...] Oui, c'est ça. Tu n'as qu'a me rapeller plus tard. [...] Moi aussi je te deteste. >>

<< Monsieur Benjamin. Qui eu cru que je te verrais près de la gendarmerie à une heure aussi matinale. >>

J'entendis une voix familière qui vint me sortir de mes sinistres pensées. Je relevai un peu la tête sans pour autant cesser de marcher. Apparemment, je venais de me faire une compagne de marche, quelle joie... J'avais reconnue Marissa Evans depuis la première seconde où j'avais regardé à ma droite, parce que c'était là qu'elle était. Pour être un brin poli, je ralenti un peu le pas et acquiesça d'un signe de tête à ses sarcasmes. Enfin, c'était ainsi que j'avais perçu son commentaire sur ma présence matinale à un tel endroit. Je me retins de toute mes forces de ne pas lui renvoyer la pareille, il fallait dire que mon humeur et mes nerfs en avaient pris un coup au courant de la dernière nuit.

« Marissa. Quelle surprise également. Je te ferais remarqué que tu t'y trouves au moins au même titre que moi, près de cette fameuse gendarmerie. J'ai la tête d'un criminel d'abord ... ?»

Nous continuons à marcher, toujours aussi lentement, sans que je ne sache où est-ce qu'elle se dirigeait et pire encore, pas même où est-ce que je désirais moi même me rendre. Chez moi, sans doute, mais je n'étais plus tout à fait certain que c'était la meilleure chose à faire. Après tout, je savais plus que bien que je ne rendormirais pas de si tôt. Valait peut être mieux simplement profiter du fait que j'étais encore assez éveillé pour mettre un pied devant l'autre et faire ma route tranquille, en bonne compagnie qui plus est.

« Bon, j'admets que j'en sortais.»

Je haussai les épaules. De toute façon, je n'avais rien fais de si pire, de si grave... Qui méritait qu'on en parle encore pendant des heures. Je la regardai brièvement et lui demanda ;

« Et toi ? Je ne te savais pas si matinale... En tout cas, tu ne l'étais pas aux dernières nouvelles.»

Par mon "Aux dernières nouvelles", j'entendais bien sûr l'époque où nous avions été ensemble, même si... notre relation n'avait jamais été ce qu'il y avait de plus authentique en matière de couple.

Il n'y a pas de nous. Juste toi et moi.

<< Un point par un point, je te prie. Petit a, tu n'as pas la tête d'un criminel, plutôt d'un déliquant. >>

<< Petit b, moi je ne faisait que marcher. Et je me dispenserais de te demander pourquoi tu sors de cet endroit dans cet état. >>

<< Effectivement, je ne suis toujours pas matinale. Mais une amie a eu l'exellente idée de me téléphoner. Et je n'ai pas pu me rendormir. >>

Alors donc, selon l'humble avis de ma compagne aux cheveux blonds, j'avais davantage l'air d'un délinquant que d'un criminel. Je ne pus m'empêcher d'avoir un petit sourire, me demandant si elle pensait à la même chose que moi en ce moment. Il était vrai que je n'avais jamais été très sage et plusieurs "facettes" de notre relation passée l'avait facilement démontré. Haha, j'étais persuadé qu'elle y pensait encore oui. Au fond de moi, j'aurais bien aimé que ça lui manque, mais je songeai que ce genre de relation passionnelle ne durait qu'un temps avant de finalement passer aux oubliettes.

« Ha, mais c'est très bien ça.

Marmonnai-je quand elle affirma qu'elle allait se dispenser de me demander pourquoi. Bien entendu, dire les choses ainsi étaient une invitation à l'expliquer de long en large. Elle me connaissait bien trop, j'aimais trop contredire les gens et faire exactement le contraire de ce qu'ils disaient.

J'étais dans un bar et il y a eut une descente. Malheureusement j'étais pas tout à fait sobre, si tu vois ce que je veux dire.»

Sur certains points, Marissa et moi ne nous connaissions pas beaucoup, pour ne pas dire pas du tout. Néanmoins, sur d'autres, c'était bien différent. Nous avions suffisamment passer de temps ensemble pour qu'elle soit parfaitement au courant que j'étais sous l'effet de drogues quelconques au moins 50% du temps depuis ces deux dernières années qui avaient pour moi été de véritables calvaires. J'appris ensuite qu'elle s'était malencontreusement fait réveillée par une de ses amies qui lui avait passé un coup de fil un peu plus tôt que prévu. Je souris en coin.

« À ce que je vois, tu as toujours d'aussi bons amis.»

J'ignorais moi-même le sens que je voulais vraiment donné à cette phrase, c'était probablement du sarcasme à l'état pur sans autre raison d'être. Ce n'était pas la seule chose que j'ignorais de toute façon. Je ne savais plus trop si nous étions amis, amis avec un plus, ennemis... ou simplement des ex qui pouvaient passer plus d'une minute sans s'arracher la tête... Tout était très confus. Je baillai à cause de la fatigue extrême.

« J'ai eu une nuit très courte... Bien sûr, je préférai les nuits courtes passées en ta compagnie...»

Et voilà, un pic tiré comme ça, juste en passant.

[quote="Marissa Evans"]

Il n'y a pas de nous. Juste toi et moi.

Ouf. Benjamin ne l'avait pas mal prit. A croire qu'il se rapellait bien du caractère de la jeune femme. Il n'y avait pas une journée sans qu'elle se moque de quelqu'un. Ou le taquine, suivant ses affinités. Lorsqu'ils étaient ensemble, Marissa avait l'habitude d'embêter Benjamin. Une espèce de jeu du chat et de la souris. Mais ils laissaient bien vite de côté leurs taquineries et passaient à autre chose. En réalité, ils se disputaient rarement. La seule chose qui ne plaisait pas à la jeune Evans était le fait qu'il consomme de la drogue assez souvent. Mais elle ne l'avait l'avait jamais relevé. Elle s'était passée de tous commentaires pouvant l'enfoncer. A quoi bon remuer le couteau dans la plaie ? Malheureusement, elle était très curieuse. Et elle voulait savoir pourquoi Benjamin avait passé sa nuit au poste. Se rapellant des brides de caractère du jeune homme, Marissa avait essayé de la jouer fine pour qu'il le lui dise sans avoir à le forcer. Et apparement, ça n'avait pas été vain. Elle adressa un sourire satisfait à son attention avant de répondre

<< Je vois très bien. Et à mon avis s'il y a eu une personne sobre, ce devait être quelqu'un de sage. On sait très bien que dans ce genre de truc, on est là pour s'éclater. >>

Ca faisait longtemps que la petite blondinette n'avait pas remis les pieds dans ce genre de soirées. Le manque de temps, sûrement. Ou pas l'envie de sortir. Pourtant elle avait toujours aimé sortir jusqu'à pas d'heure et consommer un tas de substances illicites. Bizarre de ne pas faire la fête tous les soirs lorsque l'on a vingt ans.

<< Oui, hein. Ils s'associent bien à mon caractère. >>

C'est vrai que ses amis lui ressemblent beaucoup en caractère. Selena, elle, est comme sa jumelle. Elle remplace un peu Ashlee en gros. Sincèrement, elle n'avait pas à se plaindre d'eux. Fidèles à leurs principes et toujours présents quand il le fallait. La dernière phrase que prononca Benjamin fit sourire Marissa. Elle se mordit légèrement la lèvre

<< Et moi je préfèrais me faire réveiller par toi plutot que par un coup de fil >>

« Et bien, il faudra penser à ça à l'avenir...»

« Alors, Marie, qu'est-ce que t'as envie de faire ? Il faut absolument que je me change les idées...»

[list]

Il n'y a pas de nous. Juste toi et moi.

<< J'y penserai, Ne t'inquiète pas. >>

Une réponse aussi vague que les paroles de Benjamin. Ce dernier possedait une espece de don. Celui de pouvoir dire n'importe quoi, supposant diverses versions. Comme ça, la personne en face de lui pouvait supposer n'importe quoi. Plutot futé le jeune homme. Dans le temps où ils sortaient encore ensemble, il le faisait souvent à Marissa. Et au fur et à mesure, elle finit par s'y être habituée. C'était plus facile qu'il n'y paraitait. Il suffisait de répondre vaguement. Et c'est ce que la petite blonde venait de faire. Affichant un sourire pleins de sous-entendus, elle dériva son regard vers ses pieds. Ces pieds qui la guidait on-ne-sait-où. Ils marchaient toujours droit devant. Dans cet espèce de ruelle sombre et aux allures glaciales. Ruelle peu fréquentable d'ailleurs. Heureusement pour les deux jeunes, personne n'était de sortie. Allez savoir quel délinquant machiavélique pouvait sortir de n'importe où pour vous sautez dessus. Plutot effrayant. De plus, les maisons délabrées sur les côtés n'inspiraient en rien ce que l'on peux appeller de la confiance. C'est a ce moment-là que Benjamin ouvrit une nouvelle fois la bouche. Marissa se tourna vers lui, les yeux grands ouverts, offusquée.

<< Benjamin. Tu sais à quel point je peux haïr ce surnom. >>

Marie ? Ouh. Il n'y avait bien que lui pour l'apeller comme ça. Elle qui détestait de toute son âme qu'on l'apelle comme ça. Mais bon. Décidant de laisser passer pour cette fois, elle leva les yeux et aperçut le skate parc. Cet espèce de truc avec des rampes, entouré par des grilles grises. Et à cette heure-ci, il n'y avait pas un chat. C'était plutot aux alentours de treize heures que les jeunes y venaient. Marissa avait l'habitude d'y venir avec Selena. Voir les beaux garçons s'évertuer à leur en mettre plein les yeux les avaient toujours amusées. Bref. Elle attrapa le poignet de Benjamin et s'y dirigea. La jeune femme ouvrit la grille et monta sur une des rampes avec un grand sourire.

<< Je ne sais pas trop. A cette heure-ci, il n'y a rien à faire. >>

« Bon, bon... Pourtant, je trouve ça joli... Et c'est plein de souvenirs...»

« Bien sûr, pas de beaux mecs à mater, quel dommage tout de même...»

« Rappelle moi pourquoi tu m'as plaqué déjà ?»

» * Little Marissa Evans }
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